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AIKIJITSU

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L’AïkijItsu (aussi appelé aïki-jutsu, aïkijujutsu, aikido-jiujitsu) est un art martial japonais basé sur le principe de la coordination entre l’attaque et la défense : rassembler son énergie, et l’harmoniser avec les forces contraires, dans le but de contrôler une situation conflictuelle.

Cette méthode comprend des techniques de défense sur attaques à mains nues ou contre un aggresseur armé.

Cette méthode se veut d’être simple et efficace,  que ce soit pour neutraliser son adversaire le plus rapidement possible, ou pour le contrôler et l’immobiliser.  Ainsi dans cette méthode on retrouve beaucoup d’éléments de Judo, de Karaté, d’Aïkido et de Jujutsu.

Historique

Les origines

L’éventail d’arts martiaux japonais est extrêmement varié, on retrouve autant une multitude de techniques et méthodes de combat avec armes que des techniques et méthodes de combat à mains nues.

C’est donc dans cette catégorie qu’entrent l’Aiki-jutsu, le Ju-jutsu et le Karaté-jutsu qui se sont ainsi développés depuis la nuit des temps.

C’est dans leurs origines que l’on trouve la différence entre le Ju-jutsu et l’Aikijitsu. L’Aikijitsu étant consacré à l’élite de la classe des Samurais, il réside dans l’utilisation de la notion d’Aiki (principe de l’harmonie totale).

Maître Takeda Sokaku

C’est la famille Takeda qui reçut la mission de préserver et de transmettre les techniques de l’Aiki-jutsu.  Maître Takeda Sokaku nomma son école Aiki-jutsu Daito-Ryu (1898).C’est grâce à lui que l’on doit la survie de l’Aiki-jutsu. Ce Daito-Ryu contient tout l’ancien Aiki-Jutsu des Samurais, perfectionné et enrichi. Il faut se rendre à l’évidence que ce Ryu est l’ancêtre de l’Aiki-jutsu moderne tel que nous le connaissons aujourd’hui.

O Sensei Morihei Ueshiba (1883-1969)

fut le suivant à rassembler les anciennes techniques développées au Japon durant les siècles précédents, mais plus spécialement celles de l’Aiki-jutsu.

En 1915, il rencontra Sokaku Takeda de Daito Ryu. Maître Ueshiba comprit très vite qu’il pouvait lui apporter les réponses à ses recherches incessantes.

En 1922, Maître Ueshiba fut reconnu Menkyo Kaiden Shihan et autorisé à enseigner l’art sous le nom d’Aiki-jutsu. L’élève devient très vite son propre maître, et continua ses recherches techniques, profondément animé par le sens mystique. C’est par cette voie spirituelle que sont le Bouddhisme et le Shintoïsme, auxquelles Maître Ueshiba adhère, que naîtra par la suite l’Aikido.

Maître Minoru Mochizuki (11 avril 1907 – 30 mai 2003)

10e Dan Meijin Aikido – 9e Dan Jujutsu – 8e Dan Iaijutsu – 8e Dan Judo Hanshi                 

8e Dan Katori Shinto Ryu – 7e Dan Iaido Kyoshi – 5e Dan Kendo – 5e Dan Karate Fondateur de l’Ecole Yoseikan

Né d’une famille de samouraï, il commença à étudier le judo à l’âge de 6 ans. Il reçut dans sa jeunesse des héritages martiaux exceptionnels. Il a aussi pratiqué du Gyokushinryu jujutsu avec Sanjuro Öshiam et du Kenjutsu avec un ex-samouraï.

En 1926, il s’inscrit au Kodokan dojo de Jigoro Kano, fondateur du Judo, Shihan et de Me Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido. A cette époque il commença l’étude du Katori Shinto Ryu (le Iai, le Ken, le Bo, le Naginata), du Jujutsu et du Kendo.
Me Minoru Mochizuki fut un des meilleurs élèves de Me Jigoro Kano. Ce dernier lui demanda d’aller étudier l’Aikido sous l’égide de Me Ueshiba et les techniques de Daito Ryu. Pendant tout ce temps, Me Takeda venait régulièrement au dojo de Me Ueshiba pour enseigner, ce qui eut une grande influence sur l’enseignement de Me Mochizuki.

Me Minoru Mochizuki, après avoir créé dès 1929 le dojo Yoseikan de Shizuoka, s’attache à retrouver et réintégrer l’ensemble des techniques martiales initiales dans l’esprit du Daito Ryu Aikibudo. Pour cela, il reprend dans son enseignement les atemi, qui rejoignent les frappes aux armes traditionnelles, mais aussi les sutemi du grand Me Mifune. Il vise ainsi à rétablir l’enseignement complet, diversifié, qui permet de trouver l’essence même de chaque technique, au prix d’une difficulté d’apprentissage due tant à la multiplicité qu’au réalisme des situations envisagées.

L’Aikibudo de Me Mochizuki, issu de la période Aiki Bujutsu de Me Ueshiba, intègre dans son programme l’art du Ken, du Bo, du Naginata et Iai jutsu de l’école Katori Shinto Ryu. Me Mochizuki ouvra son premier dojo, le Yoseïkan, en 1931 dans la ville de Shizuoka.

En 1932, Me Mochizuki et Me Tomiki reçoivent des mains de Me Ueshiba le Menkyo Kaiden du Daito Ryu Aikijujutsu.
Me Minoru Mochizuki a fondé son système sur un résumé de tous les arts martiaux qu’il a étudiés. Il a modernisé et a ajusté ce système sans emporter les techniques qui semblaient illogiques. Il fonda l’organisation Yoseikan international.
Envoyé en Mongolie en 1938 suite au déclenchement de la guerre entre la Chine et le Japon, il enseigna le Kendo et l’Aïkijutsu et appris de son côté le Karaté.
En 1951, il fait partie de la délégation culturelle du Japon pour la réunion de l’UNESCO à Genève, comme expert délégué par le Kodokan pour démontrer le Judo en France, en Suisse et en Tunisie. C’est au cours d’une compétition internationale de Judo à Paris, qu’il effectua la première démonstration d’Aïkido Jujutsu à l’Ouest, art qui subjugua un bon nombre de pratiquants de judo. En 1953, il en profita pour montrer également le Iaïdo, le Kendo et un peu de Karaté. Il est donc le pionnier de l’Aïkido en France, où pendant 2 ans et demi, il enseigne le Judo et l’Aïkido. Il y écrit même un livre sur l’Aïkido et un fascicule sur la boxe française, avant son départ en 1953.

Il a défini le nom de son dojo par trois idéogrammes simples :

– YO       définit le concept d’apprentissage et croissance en prospérité.
– SEI     
  définit le concept de vérité, bon, droiture et d’attitude positive.
– KAN   
  définit le concept d’endroit, un édifice ou une maison.

Maître Mitsuhiro Kondo

Né : le 22 Mai 1934 dans la préfecture de Yamanashi – Ken Japon

 9e Dan Hanchi Judo – 7e Dan Kyoshi Aikijitsu – 6e Dan Karate    

Maître Mitsuhiro Kondo, descendant d’une famille de Samouraï, fait partie des plus grands experts en arts martiaux japonais en Europe. C’est à l’âge de six ans qu’il fût envoyé vivre chez sa tante à Shizuoka. C’est  un enfant plein de vie qui découvre le sumo lors de fêtes de village. A l’âge de 15 ans, il s’essaie au combat de sumo, est vite repéré pour ses aptitudes à lutter et est recruté  dans une école de sumo où ses talents lui permettent en 1952 de gagner le championnat étudiant de Shizuoka – ken et le championnat étudiant de Tokai qui regroupait quatre préfectures.

C’est à 15 ans également qu’il pousse la porte du dojo Yoseikan de Maître Minoru Mochizuki à Shizuoka. C’est là qu’il découvre le judo, qui deviendra sa discipline de prédilection, mais aussi toutes les disciplines pratiquées au dojo du grand Maître dont l’Aikido et l’Aikijutsu.

En 1957, alors brillant compétiteur de judo, Maître Mochizuki lui demande de partir une année en Suisse pour promouvoir le budo japonais. Demande qu’il refuse au début, car il rêve de suivre les traces des plus illustres compétiteurs japonais. Mais il finit par céder à la demande de son Maître et de ses proches, qui lui disent que ce n’est qu’une année et qu’il reprendra la compétition à son retour.

C’est depuis le port de Yokohama en 1957 que Maître Kondo, déjà  5ème Dan de Judo, s’embarque avec  Tetsuji  Murakami (alors 3e Dan de Karaté-do), M. Jim Alcheik et sa femme pour la France. Ils mettront 34 jours pour arriver à Marseille. Puis débuta une tournée dans les dojos Français. Pendant cette même période, il rencontre Maître Claude Falourd. En 1958, il se rend en Suisse sur la demande du président de l’Union Suisse de Judo.

La Suisse qu’il quittera après plus de 50 ans à développer les arts martiaux japonais. Pionnier dans de nombreuses disciplines, il formera les plus hauts gradés actuels en Suisse.

Il ira jusqu’à créer son propre style d’Aikijitsu, basé sur l’enseignement reçu de Maître Minoru Moshizuki avec sa touche de Judo qu’il affectionne tant.

Son style unique et efficace que l’on apprécie et que l’on perpétue au sein du Budo Club de l’Europe.